Édouard Cadol

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Édouard Cadol
Portrait photographique issu de la collection Sirot.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Victor Édouard CadolVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
O'Clad, Paul de MargaliersVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Rédacteur à
Autres informations
A travaillé pour
Partenaire
Distinction
signature d'Édouard Cadol
Signature dans son dossier de Légion d'honneur.

Victor Édouard Cadol, né le à Paris[1] et mort le à Asnières[2], est un dramaturge et romancier français.

Biographie[modifier | modifier le code]

D’une famille de commerçants qui se trouvait en relation avec George Sand, ayant eu la chance d’être remarqué par cette dernière, en 1862, il fut invité à passer une quinzaine à Nohant et y fut retenu un an[3].

Il essaya des carrières administratives et entra dans les bureaux du chemin de fer du Nord, mais les abandonna bientôt, à l’âge de vingt-deux ans, pour s’occuper exclusivement de littérature[3]. Il débuta dans les petits journaux comme critique, écrivant au Courrier de Paris, au Journal de Francfort[3]. Il devint secrétaire de la rédaction du Temps, rédigea le courrier des théâtres à l’Esprit public, fut l’un des fondateurs de l’Esprit français avec About, Sarcey et Gasperini, publia des nouvelles dans l’Univers, Le Monde illustré, l’Estafette, le Nord, en même temps qu’il travaillait en collaboration pour les théâtres de la banlieue et du boulevard[3].

Il ne débuta réellement au théâtre qu’en , avec la Germaine, comédie en trois actes, représentée au Vaudeville grâce au patronage de George Sand, chez qui la pièce avait été écrite et jouée d’abord devant un public d’amis[3].

Cette pièce, qui n’obtint qu’un succès d’estime, fut suivie, en , à l’Odéon, d’une comédie en cinq actes, le Maitre de la maison, en collaboration avec Édouard Foussier et Jules Barbier, qui inaugura la direction Chilly, mais il ne fut nommé ni à la scène ni sur l’affiche[3]. Quelques mois après, il donna, encore à l’Odéon, une comédie en cinq actes, signée de lui seul : les Ambitions de M. Fauvel, que la censure avait beaucoup réduite et dans laquelle la critique crut voir une attaque contre les journaux libéraux ; puis au Gymnase, un petit acte, l’Affaire est arrangée[3].

Il parvint enfin à acquérir la notoriété en donnant au Théâtre Cluny une comédie en quatre actes, les Inutiles, qui dépassa le chiffre de 200 représentations consécutives en et fut un des plus grands succès de la saison[3]. Le brillant succès de cette comédie ayant établi sa réputation de dramaturge, de nombreuses pièces dès lors sortirent de sa plume[3].

La Belle affaire fut applaudie en , mais la Fausse Monnaie fut une chute en octobre[3]. Le Spectre de Patrick, drame (Château-d’Eau, ) et la Grand’Maman, comédie en cinq actes (Théâtre-Français, en ), n’obtinrent que quelques représentations[3].

Il a publié, d’autre part, un certain nombre de volumes de nouvelles et de romans[3]. Parmi ses romans, on retiendra : Rose, splendeurs et misères de la vie théâtrale () et Hortense Maillot ()[3].

Il a également collaboré avec Jules Verne sur les versions théâtrales de certaines œuvres romanesques, comme le Tour du monde en quatre-vingts jours, qui dégénéra en polémique[3]. Il s’occupa longtemps, dans différents journaux, d’études agricoles et vinicoles[3].

Il a été décoré de la Légion d’honneur le [3].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Édouard Cadol caricaturé par André Gill pour Les Hommes d'aujourd'hui, 1879.
  • La Mye du roy le onziesme, drame en un acte, Paris, avec Édouard Devicque, , in-8° ;
  • Le Jeune Homme au riflard, vaudeville en un acte, avec Charles Varin, Paris, , in-18 ;
  • Lettre à M. le marquis de Carabas sur les partis, Paris, , in-8° ;
  • La Germaine, comédie en trois actes, en prose, Paris, , in-12 ;
  • Les Ambitions de M. Fauvelle, comédie en cinq actes, Paris, , in-12 ;
  • Contes gais. Les belles imbéciles, Paris, 1867, in-12 ;
  • L’affaire est arrangée, comédie en un acte, Paris, , in-12 ;
  • Les Inutiles, comédie en quatre actes, Paris, , in-12 ;
  • La Belle Affaire, comédie en trois actes, Paris, , in-12 ;
  • La Fausse Monnaie, comédie en cinq actes, Paris, , in-12 ;
  • Jacques Cernol, comédie en trois actes, Paris, , in-12 ;
  • Le Mystère, comédie en un acte et en prose, Paris, , in-12 ;
  • Les Créanciers du bonheur, comédie en trois actes, Paris, , in-12 ;
  • Paris pendant le siège, Bruxelles, , in-8° ;
  • Le Spectre de Patrick, drame fantastique en cinq actes et neuf tableaux, Paris, , in-12 ;
  • Une amourette, comédie en quatre actes, Paris, , in-12 ;
  • Memnon, ou la Sagesse humaine, opéra-comique en un acte tiré d’un conte de Voltaire, Paris, , in-12 ;
  • Le Monde galant, Paris, , in-12 ;
  • Rose, splendeurs et misères de la vie théâtrale, Paris, 1873, in-12 Texte en ligne sur Gallica
  • Madame Élise, Paris, 1874, in-12 ;
  • La Bête noire, Paris, , in-12 ;
  • Le Cheveu du diable, voyage fantastique au Japon, Paris, , in-12 ;
  • Berthe Sigelin, Paris, , in-12 ;
  • L’Enquête, drame en trois actes, Paris, , in-12 ;
  • La Grand’Maman, comédie en quatre actes en prose, Paris, 1878, in-12 ;
  • Marguerite Chauveley, Paris, 1878, in-12 ;
  • La Prima Donna, le père Raymond, Paris, 1878, in-12 ;
  • La Diva, Paris, , in-12 ;
  • La Grande Vie, la Préférée, Paris, 1879, in-8° ;
  • La Princesse Aïdée, conte imité de Carlo Gozzi, suivi de Marianne et de Georges Pairier, Paris, , in-12 ;
  • La Comtesse Berthe, pièce en quatre actes, Paris, , in-12 ;
  • Un Enfant d’Israël, Paris, , in-12 ;
  • Le Fils adultérin, Paris, 1881, in-12 ;
  • La Revanche d’une honnête femme, Paris, , in-12 ;
  • Son Excellence Satinette (affaires étrangères), Paris, 1882, in-12 ;
  • La Belle Virginie, Paris, , in-12 ;
  • Cathy, Paris, 1883, in-12 ;
  • Mademoiselle ma mère, Paris, 1883, in-12 ;
  • Son Altesse, Paris, 1883, in-12 ;
  • Tout seul, aventures d’un prétendant à travers le monde, Paris, , in-12 ;
  • La Vie en l’air, Paris, 1884, in-12 ;
  • Hortense Maillot, Paris, 1885, in-12 ;
  • Les Parents riches, Paris, 1885, in-12 ;
  • Les Amours de Chicot, Paris, , gr. in-8° ;
  • Les Erreurs de la guillotine, Paris, 1886, in-8° ;
  • Lucette, Paris, 1886, in-8° ;
  • Madame veuve Émilie, Paris, 1886, in-8° ;
  • Le Meilleur Monde, Paris, 1886, in-12 ;
  • Gilberte, Paris, , in-12 ;
  • Mademoiselle, Paris, 1887, in-12 ;
  • Mariage de princesse, Paris, , in-12 ;
  • Le Parasite, Paris, , in-32 ;
  • Chère Madame, Paris, 1889, in-12 ;
  • André Laroche, Paris, , in-12 ;
  • Le Chemin de Mazas, Paris, 1890, in-12 ;
  • Les Filles séduites, Paris, 1890, in-4° ;
  • La Fiancée anonyme, Paris, , in-12 ;
  • Mademoiselle Raymonde, Paris, , in-12 ;
  • Le Fils adoptif, Paris, 1892, in-12 ;
  • Le Cher Maître, Paris, , in-12 ;
  • Le Roi de la Création, Paris, , in-12 ;
  • Thérèse Gervais, Paris, 1893, in-12 ;
  • La Belle Armande, Paris, , in-32 ;
  • Le Bésigue chinois, comédie en un acte en prose, Paris, , in-12 ;
  • Les Bouilleurs de cru. Mademoiselle Michu, Paris, 1894, in-32 ;
  • Le Secrétaire particulier, Paris, 1894, in-12 ; en collaboration avec Paul d'Arlhac ;
  • Suzanne Herbain, 1894, in-12 ;
  • Madeleine Houlard, , in-12 ;
  • L’Archiduchesse, Paris, , in-12 ;
  • Théâtre inédit (La Fête, le Mariage rompu, Son Altesse), Paris, , in-12.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Paris, État civil reconstitué, vue 26/51.
  2. Acte de décès à Asnières, no 190, vue 52/119.
  3. a b c d e f g h i j k l m n o et p Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers : ouvrage rédigé et tenu à jour avec le concours d'écrivains de tous les pays, t. 2, Paris, Hachette, , 6e éd., 1740 p. (lire en ligne), p. 266.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Polybiblion : revue bibliographique universelle, t. 83, Paris, Aux bureaux de la revue, , 576 p. (lire en ligne), p. 84-5.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :