David Aubert

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David Aubert
Charles le Téméraire surprenant David Aubert en train de calligraphier (Miniature sur parchemin illustrant l'Histoire de Charles Martel, Bruxelles, Bibliothèque royale, ms. 8, fol. 7), réalisée avant 1472 sur une copie manuscrite estimée réalisée entre 1463 et 1465
Biographie
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Activités
Période d'activité

David Aubert est un écrivain, compilateur et copiste flamand-bourguignon vraisemblablement né à Hesdin dans la première moitié du XVe siècle.

Éléments de biographie[modifier | modifier le code]

Sa famille serait originaire de Cassel. Son père, Jean Ier Aubert, est maître de la Chambre aux deniers de Marguerite de Flandre, puis auditeur de la Chambre des comptes à Lille à partir de 1433 ; son frère Jean II Aubert est conseiller du duc de Bourgogne. C'est grâce à lui que David est attaché à la cour ducale, la suivant dans ses déplacements comme l'attestent les colophons de ses manuscrits, tout en ayant son port d'attache à Bruges.

Il réalise pour Philippe le Bon un nombre considérable de manuscrits luxueux (compilations, copies, mises en prose) [1].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Deux ensembles dominent son travail :

  • Chroniques et conquestes de Charlemaine (en prose), compilation achevée en 1458, commanditée par Jean de Créquy qui lui confie la tâche de « curieusement enquerir et viseter pluseurs volumes tant en latin comme en françois [...] pour les assembler en ung livre ». Il se fonde notamment sur des chansons de geste, les textes du Pseudo-Turpin et les Grandes Chroniques de France.
    • David Aubert, Chroniques et Conquestes de Charlemaine, publiées par Robert Guiette ; Bruxelles, deux tomes, 1940-1951.

On peut citer par ailleurs des traductions ou adaptations :

Commanditaire[modifier | modifier le code]

David Aubert en tant qu'auteur, a profité des commandes de Philippe le Bon (1396-1467), fils de Jean sans Peur, qui l'a employé comme "escrivain". D'autres auteurs ou traducteurs (on parlait de translateurs à l'époque) ont pu profiter de telles situations. À titre d'exemple, on peut compter Georges Chastelain, écuyer à la cour de Bourgogne, puis conseiller, Jean Miélot, ou encore Jean Wauquelin qui ont traduit de nombreuses œuvres, ou encore Mathieu d'Escouchy, auteur d'une chronique.
Charles le Téméraire (1433-1477), fils de Philippe le Bon, a employé comme chroniqueurs Jean Molinet, Georges Chastelain et Philippe de Commynes.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Queruel, Danielle, dir., Les manuscrits de David Aubert "escripvain" bourguignon (Actes de colloque, Paris 1993), préface P. Cockshaw ; P., Presses Paris-Sorbonne (C.C.M.). 1999, 101 p., pl. coul.

Références[modifier | modifier le code]

  1. "C'est donc comme "escrivain" qu'il travaille pour Philippe le Bon. Sous ce terme se confondent ses fonctions de simple copiste, de remanieur-auteur et plus souvent d'éditeur de texte. Il est donc fort difficile de faire la part de son travail dans bien des cas", Sylvie Lefèvre, notice David Aubert in Dictionnaire des lettres françaises ; Le Moyen Age, sous la dir. de G. Hasenohr et M. Zink, Fayard, 1994, pp 372-373