Discussion:enfirouaper

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Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Etymologie[modifier le wikicode]

Commençons d’abord par le fameux « enfirouaper », qu’on attribue à l’anglais. L’hypothèse me semblait improbable d’emblée. On dirait plutôt « wrapped in fur » que « in fur wrapped ». Une simple vérification de l’occurrence de cette expression en anglais a su me convaincre qu’elle n’était suffisamment fréquente pour qu’on puisse en faire « enfirouaper »; 18 des 20 résultats générés par une recherche dans Google (car il n’y en a pas plus) sont des sites en français qui expliquent l’étymologie de « enfirouaper ». Les deux autres résultats sont bien en anglais, mais donnent plutôt « in fur wrapped around ».

De plus, si mes connaissances en histoire ne me font pas défaut, l’influence de l’anglais sur le français en Amérique n’était pas très forte à l’époque de la traite des fourrures, puisqu’il y avait peu de contacts entre les colons français et anglais, ces derniers restant dans les treize colonies tandis que le territoire français en Amérique s’agrandissait.

De plus, si ce mot était vraiment utilisé lors de la traite des fourrures, on devrait en trouver des traces dans les écrits de l’époque. J’ignore si c’est le cas. Il me semble plus probable que ce mot ait la même origine que le patois normand « enguibaôdaer », puisqu’il signifie exactement la même chose que « enfirouaper ».

« Enfirouaper » semble donc être dans le même cas que « bonhomme Sept-Heures », que nos linguistes auraient faussement attribué à l’anglais « bone-setter », puisque la France a elle-même un « couche huit-heures » et un « bonhomme basse-hour ». Voilà, grosso modo, ce que le Grand dictionnaire terminologique explique au sujet de ce personnage mythique. N’est-il pas étonnant que le « bonhomme Sept-Heures » ait été relié à « bone-setter », alors qu’en québécois on a déjà un « ramancheur »?

Références linguistiques[modifier le wikicode]

Bovet, Ludmila. 1990. «Pour ne pas se faire enfirouaper…», Québec Français, no 79, automne, p. 88-89. (H-34)

DesRuisseaux, Pierre. 1979. Le livre des expressions québecoises. Ville LaSalle: Hurtubise. (P. 116)

Dulong, Gaston. 1989. Dictionnaire des canadianismes. Québec: Larousse Canada. (P. 180)

Gareau, Laurier. 1989. «La parlure fransaskoise», L'Eau vive, chronique du 26 octobre 1989.

L'étymologie anglaise du terme est défendue par DesRuisseaux et Dulong, contestée par Bovet et Gareau. Ce dernier popose comme origine enf(i)erir «s'obstiner au combat avec une ardeur pleine d'orgueil», de l'ancien français. Cependant, étant donné que le TLFQ[1] donne enfiferouaper plus ancien (1879) que enfirouaper (1911), je suis d'avis que l'origine ultime doit être ancien français enféfé «vassal, vassalisé, asservi», enfefer «enterrer, investir d'une terre», argot parisien moderne enfifer «emplir», enfifrer «sodomiser».

Les contrebandiers cachaient les bouteilles d'alcool à l'intérieur de fourrures pour les faire passer du Canada aux États-Unis lors de la prohébition . Ces bouteilles étaient - In fur warp -
Je doute que vous ayez des attestations prouvant cette allégation même en w:Langue des oiseaux. JackPotte ($) 25 février 2010 à 20:56 (UTC)[répondre]
Vous avez bien raison. Il s'agit d'un conte pseudo-étymologique.
En faisant un peu de linguistique comparative, sans être aucunement un expert, j'en arrive à tout autre résultats. Le patois normand « enguibaôdaer » semble très prometteur... je me demande bien la source et l'origine de ce mot.
Donc pour enfiroupaer il y fir et rouaper. Rouaper est plus simple et oui, il est proche de l'anglais wrap... mais avec origines germaniques, le norrois ou le franc? Il signifie "mettre-fourrer-bourrer" si vous voulez. fir "pourrait" venir du germanique ou du norrois encore... pour arbre "pin". Le résultat, surprenant j'en convient donnerais quelque chose comme notre expression "se faire passer un sapin".... 206.167.109.100 21 mars 2022 à 18:41 (UTC)[répondre]

Je ne sais pas comment vous pouvez affirmer que l'influence de l'anglais n'était pas très forte, Au 17ième et 18 ième siècles les Mohaks (iroquois) qui étaient anglophones traitaient avec les premiers colons français. Leur territoire couvrait autant le Québec que les futures États américains. Leur principale activité était la traite des fourrures. Même de nos jours, le Québec doit encore se battre pour conserver sa langue française fortement menacée dans cette mer anglophone.

2- Cette expression est utilisée couramment de nos jours en Suisse Romande

Veuillez voir les changements que je viens de faire dans l'entrée anglaise. Andrew Sheedy (discussion) 17 octobre 2018 à 02:26 (UTC)[répondre]